Dans le temps, on l'appelait couramment Tacot.
En 1878
Le tramway vu le jour en Haute-Saône suite à une étude demandée par le conseil général de la Haute-Saône en 1876. La première liaison circula le 5 mai 1878 sur la ligne Gray / Bucey les Gy. Le réseau fut géré par une société anonyme, puis fait faillite en 1885 . Le département assurera l' intérim jusqu'en août 1887 . C'est alors que la compagnie des chemins de fers vicinaux, issue du groupe Empain, allait reprendre la concession de l'exploitation de la ligne Gray / Bucey les Gy puis par la suite , l'ensemble du réseau de tramway de la Haute-Saône . La voie étant unique, les trains se croisaient en gare . Les convois étaient mixte, voyageurs et marchandises .Dans un souci d'économie, la voie était posée le long des routes quand cela le permettait, sinon on allait au plus facile ( moindre coût ). Le tracé était fréquemment sinueux pour desservir un maximum de villages .
En 1902 - 1904
A cette époque , on construit les lignes : Luxeuil/Corravillers. Lure/Le Haut du Them puis le Thillot . Lure/Ronchamp , rejoignant la ligne existante Ronchamp/Plancher les Mines/Saint-Antoine . Lure/Héricourt .
En 1907 - 1912
A cette époque, on construit les lignes : Vesoul/Combeaufontaine/Molay , Vesoul/Grandvelle/Fretigney , Grandvelle/Besançon , Vesoul/Courcelles/Luxeuil .Vesoul/Saint-Georges/Athesans . Ouverte à l'exploitation le 21 juin 1911, la ligne Courcelles/Vauvillers traverse neufs villages dont les suivants : Amance, Port d'atelier, Fleurey les Faverney, Faverney , Breurey les Faverney . Quelques photos .
EN 1910
Le tramway transportait alors 808000 passagers et 122000 tonnes de marchandises sans compter le bétail. Le trafic était essentiellement axé sur le transport du bois et des minerais, assurant ,également la desserte des scieries, fonderies, forges, ateliers de constructions mécaniques et de machines agricoles, filatures, tissages et papeteries. Les locomotives (Corpet-Louvet) achetées étaient capable de rouler à 30km/h en tractant 50 tonnes sur des itinéraires difficiles . La partie Est du département, avec un sous-sol très riche , alimentait le trafic (houille à Ronchamp, lignite et gisements de sel à Gouhenans, tourbe à Saint-Germains, granits et porphyres à Fresse et Ternuay ) .
Porphyres : roche siliceuse très dure, formée de feldspath avec noyaux cristallins.
Feldspath : silicate double d'aluminium et d'un métal alcalin entrant dans la constitution d'un grand nombre de roches primitives, surtout du granit .
En 1914
Le réseau était à son apogée, lors de la déclaration de guerre . Après la guerre, différentes lois sociales et plus encore le renchérissement du charbon qui passa de 36 F/t en 1913 à 175F/t en 1920, contribuèrent à accentuer le déficit qui devint chronique . Au environ de 1925, le nombre de voyageurs transportés diminuaient sans cesse . La clientèle préférait les premiers autobus plus rapides et plus confortables . Les transporteurs routiers commençaient à s'implanter . Après plusieurs études sur les solutions à envisager et dont aucune ne donna satisfactions aux parties en cause, les lignes furent fermées entre le 1° janvier et le 1° mars 1938 . La vente du matériel s'effectua et la dépose des voies était terminée avant les hostilités de 1939 .
Extrait : tiré d'un très beau livre" La Haute-Saône en tramway "
Il y avait un moulin banal à aubes, avec son étang derrière pour l'alimentation en eau (en allant sur Amoncourt). Un four à pain banal. Plusieurs fours à chaux hydraulique.
L'abbaye de Faverney avait à Fleurey le droit de justice qu'elle se fit confirmer en 1540, elle possédait la seigneurie dites du haut de Fleurey, celle du bas appartenant en 1485 à Philippe de Genève, puis elle passa à la famille d'Andelot vers 1550 et au XVIII à Jean Bonnefoy conseiller au parlement, seigneur de Rosière.
A l'époque féodale, le four banal, à l'usage de tous, est pourtant le four du seigneur (ce terme volontairement abusif, désigne le titulaire d'un fief noble). Celui-ci y exerce ses droits. On appelle banalités les droits par lesquels le seigneur oblige ses sujets à utiliser, sous peine de ban (amende), ses fours, ses moulins.
On a ainsi découvert, pendant longtemps, dans les terres de la commune des monnaies anciennes datant de cette époque, des fers de lance, des ossements humains. Il ne reste malheureusement rien aujourd'hui de ces témoins du passé, pas plus d'ailleurs que du mystérieux château qui se situait à l'extrémité méridionale de Fleurey. Ce village est très ancien, il est cité sous le nom de Floriacus dans la relation des miracles de Saint Prudent, par Thiébaud, moine de Bèze, relation qui fut rédigée au commencement du XII siècle. Il y a cependant une incertitude dans les récits, car dans le Comté de Port, il y avait trois Fleurey et on ne sait pas toujours duquel on parle. Le mystère reste entier pour le moment.
Ce village fut tellement dépeuplé pendant la peste de 1638 qu'il n'y resta, suivant les traditions locales, qu'un homme et sa fille.
Le tacot (Tramway) passait en gare, au nord-ouest de la commune, et traversait la Lanterne sur le pont de fer.
Ci-dessous figure les activités économiques classé approximativement par date et non exhaustive. ( voir photos illustrant cette rubrique en bas de page ).
Mines et Chiroptères
La production des mines de fer de Fleurey avait attiré de la main d' oeuvre et la population du village était de 668 habitants environ ,dans les années 1841 . Cela coïncide avec la pleine prospérité des mines de fer . L'exploitation se faisait par galeries, et fournissait annuellement 3600 quintaux environ de minerai ( pour une valeur d'environ 2134 Francs ), lequel rendait 26% d'une fonte très propre au moulage. Le minerai n'était pas traité sur place mais dans les fourneaux de Varigney. Le transport devait se faire par bateaux ( Petites barges ). C'est la raison pour laquelle un pont vers la Lanterne serait si haut. On trouve encore , sur presque tous les points du territoire de Fleurey, du minerai de fer en petit grains
A l'heure actuelle , les mines sont interdites par arrêté préfectoral depuis octobre 1989 . La raison est simple ,les chauves-souris ( chiroptères ) sont protégées et elles ont pris possession des lieux . C'est un biotope. En effet, les galeries désaffectées donnent désormais refuge à diverses colonies de grand et petit Rhinolophes. le petit Rhinolophe, rare en Haute-Saône, demeure l'espèce prépondérante; on recense également le grand Murin , des Niphargus et quelques autres espèces toutes inscrites dans le livre rouge des espèces menacées en France.
Le grand et le petit Rhinolophe : ces chauves-souris se reconnaissent à leur face très curieuse. En Franche-Comté, trois espèces de rhinolophes ont été observées jusqu'a présent; le grand et le petit Rhinolophe sont les moins rares des trois. En hiver, on les rencontre parfois en grand nombre dans certaines cavités souterraines. L'été, les femelles forment des colonies de reproduction dans les combles des églises.
Le grand Murin : est l'une des plus grandes chauves-souris de nos régions. Sa taille n'excède pourtant pas les 30 centimètres d'envergure ! S'il fréquente les grottes et les mines durant la periode d'hibernation ( hivers ), il n'est pas rare de rencontrer quelques individus suspendus aux charpentes en été. Le grand Murin est un gros mangeur d'insectes qu'il chasse sur de grande distance souvent au raz du sol.
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